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La potion budgétaire municipale pourrait s’écrire en quelques mets… Une formule à la carte pour quelques "happy few" et un régime minceur pour tous les autres…
Les dindons de la farce
Or, ce « tous les autres », c’est nous… Nous qui comptions sur un réseau d’écoles et de centres sociaux de proximité ; nous qui désirions encore nous investir dans des conseils de quartiers pourvus de réels moyens financiers ; nous qui profitions pleinement d’une offre culturelle gratuite, contemporaine et de qualité ; nous qui aurions aimé sécuriser l’emploi des professionnels au sein de notre association ; nous qui aurions quitté nos voitures pour un bus rapide, gratuit et hautement cadencé ; nous qui aurions recherché des logements accessibles dans une ville densifiée ; nous qui avons toujours vu dans un service public fort et étendu la preuve de la vitalité démocratique d’une Cité ; nous qui pensions naïvement qu’un bon maire ne se mesure pas au nombre de ses cartes de visite mais à sa capacité à faire émerger une métropole redistributive sur un territoire solidaire…
Le retour des barons
La féodalisation tranquille de Jérôme Baloge n’est certes pas une surprise pour toutes celles et ceux qui savent que le « sans étiquette » cache toujours une « appellation de droite contrôlée » ; elle en dit cependant très long sur la bataille culturelle que nous avons encore à mener et sur l’impérieuse nécessité de construire les outils adéquats pour un tel combat…
Nicolas MARJAULT