Inutile je crois, d’en remettre une couche sur le caractère anti-écologique de cette campagne municipale ; la "Nouvelle République" de ce jour est suffisamment éclairante sur ce point… Interrogeons nous plutôt sur le sens profond d’une communication à la fois agressive sur la forme et régressive sur le fond…
Chacun sait qu’entre le pouvoir et l’abus de pouvoir, il y a l’épaisseur d’une feuille de rose trémière… Que penser alors d’un maire devenu prescripteur de morale pour le bas peuple et au-dessus des lois pour lui-même ? Comme le curé de village qui jadis tançait les garnements impénitents, Jérôme Baloge vous dit où poser votre chewing-gum et comment entretenir votre propriété ; mais, comme tous les hommes pressés et puissants, sa morale ne vaut que pour les autres… Et pendant que vous éradiquez les herbes libres de la ville, on triche aux élections, on cumule les mandats (déjà 3 en moins d’un an !) et on détruit tout ce qui de près ou de loin constitue des espaces de libertés civiques (CSC, CNAR, Teciverdi, Cirque au Pré Leroy…).
Plus que jamais, il nous faut garder à l’esprit ce constat lucide de l’écrivaine québécoise Madeleine Ouellette-Michalska … Les notables « s’accommodent de la morale individuelle conventionnelle pour mieux refuser la morale sociale et politique »… Autrement dit, c'est moins d'un catéchisme napoléonien dont Niort a besoin que de semeurs citoyens… Niortai(se)s, à vos graines...
Nicolas MARJAULT