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Casse-croûte

Un blog politique et culturel au service d'un éco-socialisme gourmand.

11 mois, l'âge des premiers pas...

Publié le 31 Octobre 2015 par Nicolas Marjault

11 mois, l'âge des premiers pas...

Lundi 2 novembre, Radio Gâtine diffusera le magazine d’Olivier Degorce, « Les Fans de radis » intégralement consacrée à la Cantine (rediffusion le 16 novembre à 13H00 et le mercredi 25 novembre à 19H00)… Belle occasion pour nous de revenir sur cette association à objet politique qui, dans un peu plus d’un mois, fêtera son premier anniversaire.

11 mois, l’âge des premiers pas. Des pas qui l’ont d’abord menée au chevet du CNAR puis très rapidement, dans la ligne de mire des caméras de vidéosurveillance. Pas qui l’ont ensuite conduit à partager la route des herbes folles, à croiser le fer avec Napoléon et même, à se mettre en scène pour le festival « Takavoir ». Pas après pas, la Cantine a tracé une route très singulière au cœur des quartiers niortais posant ses zones de gratuité à la Tour Chabot et au Clou-Bouchet … Même les Grandes Tablées n’ont cessé de migrer : du quartier du Port à celui de Saint-Florent, de la Roussille à Sainte-Pezenne…

La Cantine a donc tenu ses promesses. Elle a fait, osons le gros mot, de la politique concrète. Car la Cantine agit toujours par convictions. Elle a beau multiplier les actions concrètes ; elle n’en oublie par pour autant les choix qui ont présidé à sa naissance : le choix de l’itinérance, le choix de l’organisation collective, le choix de la transformation par l’action, le choix de l’insurrection citoyenne.

La Cantine a les pieds sur terre et la tête dans les étoiles. Elle s’appuie sur une majorité d’adhérents qui n’ont jamais été membres d’une formation politique ; elle est donc bienveillante envers toutes et tous. . Elle ne participe pas aux cycles électoraux ; elle a donc tout le temps d’aller à la rencontre des gens. La Cantine a les pieds dans le potager de Claude Demange parce qu’elle a fait le choix du bio. La Cantine passe du temps en cuisine parce qu’elle fait le choix du bon (merci Betty, merci Cécile, merci Yassir). La Cantine fait appel à des photographes (merci Didier, merci Michel), à des musiciens (merci Loïc, merci Didier), à des artistes (merci Pascou, merci Agnès), à des bricoleurs et des plasticiens (merci Fabienne, merci Jean-Luc) parce qu’elle fait le choix du beau.

Si la Cantine édite une revue, alimente un blog et un compte facebook, c’est qu’elle est convaincue qu’il faut aussi mettre des mots sur ce que l’on fait ; ne serait-ce que pour en préciser le sens et initier le débat. Car la Cantine n’est pas coupée du monde ; elle est avec la Ligue des Droits de l’Homme lorsqu’il faut monter au créneau sur la vidéosurveillance ; elle est avec l’ARDDI lorsqu’il faut mettre les pieds dans le plat sur l’accueil d’urgence des migrants. Et c’est un euphémisme de dire que la Cantine regarde avec intérêt cette autre auberge espagnole qu’est Podemos.

Dans un monde où la gauche a baissé pavillon, la Cantine fait front pour faire reculer le Front. Consciente de ses limites face à l’immensité de la tâche à accomplir… C’est pour cela que ce bébé militant est si pressé de grandir. Qu’on le veuille ou non, la Cantine n’est rien sans ses cantinières et ses cantiniers. Elle n’est rien mais elle fait déjà beaucoup au détour d’une zone gratuité, autour d’une soupe à la veillée, derrière une pyramide d’argile et de graines à germer … Elle n’est qu’un bébé mais l’Empereur lui-même a dû reculer.

Nicolas MARJAULT

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